En course dans le désert du Maroc du 24 au 31 mars, Angélique Bouzin et Christine Bernard ont fait leur retour à Gueugnon. Encore touchées par la fatigue, elles sont revenues de leur aventure avec des souvenirs plein la tête et une très satisfaisante 72e place.
Les Gazelles sont de retour à Gueugnon. Angélique Bouzin et Christine Bernard sont rentrées de leur périple dans le désert marocain, où elles ont bouclé le 32e Rallye Aïcha des Gazelles , une course sans GPS 100 % féminine.
« C’était génial, des moments magiques, commentent les deux Gueugnonnaises. Mais encore aujourd’hui, on n’a pas encore récupéré de toute la fatigue accumulée. » Durant neuf jours , du 24 au 31 mars, elles ont répété le même rituel : réveil à 5 heures du matin, pliage de la tente, briefing de la course, localisation de la première balise avant un retour au bivouac une douzaine d’heures plus tard.
Christine Bernard raconte : « C’est une course contre la montre perpétuelle, entre le fait de trouver les balises et de pouvoir rentrer à temps au bivouac le soir et s’occuper de la voiture sur place. »
Une belle 72e place
Point de satisfaction pour les deux amies, elles sont parvenues à rallier le campement dans les temps sur chaque épreuve. Les deux novices, qui ont tout de même suivi un stage de pilotage au Maroc en février, ont terminé le rallye à la 72e place parmi les 158 équipages présents au départ. « On n’a pas regardé le classement, l’objectif était de se faire plaisir, lancent-elles. Et sans notre petite galère de boussole, on aurait peut-être même pu terminer dans le top 50. »
En effet, après un jour et demi de course, les Gueugnonnaises ont constaté des anomalies entre leurs prévisions et leurs localisations à plusieurs reprises dans le désert. « À un moment, on a croisé un autre équipage et on a comparé nos boussoles, il y avait 15° d’écart, c’est énorme à ce niveau-là. On s’est rendu compte par la suite que les casques que nous utilisions pour communiquer entre nous comportaient des aimants, et qu’ils avaient déréglé notre boussole. »
« Ça me servira dans ma vie de tous les jours »
C’est avec plein de souvenirs que les deux amies sont revenues en Saône-et-Loire. Angélique Bouzin se souvient : « Un jour, on s’est retrouvé en haut d’une montagne et, pour repartir, il fallait gravir une pente en sable avant de se lancer dans une descente en cailloux, sachant que j’ai le vertige. J’ai réussi à le faire, et là, je me suis dit que j’avais gagné mon rallye. Ça me servira dans ma vie de tous les jours, pour la confiance en moi. »
Christine Bernard, elle, retient « les sensations de vitesse et de liberté incroyable en traversant le lac asséché d’Iriqui », à bord d’un Nissan Patrol qui s’est révélé sans failles.
La dernière étape de l’aventure pour les Gueugnonnaises se déroulera vendredi soir, où elles remettront les dons collectés depuis le début de leur projet à l’Institut de lutte contre le cancer Gustave-Roussy et raconteront leur voyage. Quant au lieu de rencontre, Angélique Bouzin et Christine Bernard indiquent : « Latitude : 46.486572, longitude : 3.99118 ». À vos boussoles !
Source : JSL article du 13.04.2022 par Corentin Murat